Le courage d’être soi… même au travail
- Mathieu THOMAS
- 20 mai
- 5 min de lecture
Et si ce n’était pas la charge de travail qui nous épuisait… mais le fait de devoir masquer une partie de nous-mêmes pour rester “professionnels” ?
Il y a ce que l’on produit.
Ce que l’on montre.
Et puis, ce qu’on cache.
Pas par malveillance. Pas par honte.
Mais parce qu’on a appris que certaines choses ne se disent pas au travail.
Qu’un corps douloureux, une santé mentale fragile, une émotion trop vive ou une différence cognitive… n’ont pas leur place dans un monde qui valorise la maîtrise, la régularité, la conformité.
Alors, on fait comme si.
On serre les dents. On s’adapte. On tient.
Mais à quel prix ?
Ce que tu vis, tu ne le dis pas. Mais tu le portes.
Chaque jour, des millions de personnes travaillent avec un masque invisible.
Elles vivent avec :
des douleurs chroniques,
des troubles psychiques ou neuroatypiques,
une hypersensibilité,
ou simplement, une fatigue intérieure qu’on n’a pas le droit d’exprimer.
Et elles gardent tout pour elles.
1 salarié sur 10 vit avec un handicap sans l’avoir déclaré.
80 % des handicaps sont invisibles.
Moins de 20 % sont rendus visibles dans l’entreprise.
Pas parce que les entreprises sont malveillantes.
Mais parce que la culture du silence est encore dominante.
Parce que ce que l’on attend d’un collaborateur, c’est qu’il tienne debout. Qu’il fasse le job.
Et qu’il garde le reste pour lui.
Ce silence, il use. Il isole. Il fait taire la confiance.
54 % des personnes concernées par un handicap invisible disent compenser au quotidien.
47 % n’osent pas parler de leurs besoins à leur manager.
Le résultat ?
On évite les demandes d’ajustement. On se suradapte. On s’épuise.
Jusqu’à l’absentéisme. Jusqu’à la rupture.
Ce n’est pas la différence qui crée la fragilité.
C’est l’impossibilité de l’exprimer sans peur.
Et cette peur-là est encore très présente :
Peur d’être jugé comme fragile ou incompétent.
Peur d’être exclu du collectif.
Peur de freiner sa carrière.
Et pourtant, ce que tu caches… pourrait devenir ta force
Ce que tu crois devoir taire est peut-être ce qui pourrait enrichir ton équipe.
Une autre façon de penser. Une autre façon de ressentir. Une autre façon d’avancer.
Ce n’est pas un obstacle. C’est une singularité.
Et les entreprises qui savent accueillir ces singularités… performent mieux.
Les équipes inclusives sont 35 % plus performantes.
Les collaborateurs reconnus et écoutés sont 4,6 fois plus engagés.
Une bonne estime de soi augmente la créativité de 23 % et diminue les troubles anxieux de 40 %.
Autrement dit : la liberté d’être soi est un levier de performance.
Pas un luxe. Pas un caprice.
Pourquoi est-ce encore si difficile d’oser dire “voilà ce que je vis” ?
Parce que les espaces pour parler n’existent pas toujours.
Parce que les managers ne sont pas toujours formés.
Parce que la politique handicap est parfois une case RSE, pas une culture incarnée.
Moins de 30 % des entreprises atteignent le seuil légal d’emploi.
68 % des RH n’ont pas d’outil de pilotage handicap.
61 % des DRH citent le manque de formation des managers comme frein principal.
Et pendant ce temps, les talents se taisent.
Ils évitent les entretiens. Ils masquent leurs besoins.
Et certains finissent par partir, sans que personne ne sache pourquoi.
Ce qu’on peut (vraiment) changer
1. Former les managers à écouter ce qui ne se voit pas
Un manager bien formé devient un repère. Un soutien. Un levier de libération.
Dans les entreprises formées à l’inclusion, le taux d’engagement est 12 points plus élevé. Et pourtant, seuls 28 % des managers sont formés aux enjeux du handicap.
Former, ce n’est pas théoriser.
C’est apprendre à créer un climat où l’on peut dire :
“Là, j’ai besoin d’un rythme différent.”
“Là, je me sens en décalage.”
“Là, j’ai besoin d’un cadre sécurisant.”
2. Rendre visibles les engagements… par des visages, pas par des affiches
Seuls 38 % des collaborateurs savent que leur entreprise a une politique handicap.
Et moins d’un tiers estiment qu’elle est incarnée dans la culture.
Ce n’est pas la communication qui manque. C’est l’humanité.
Une vidéo brute d’un salarié concerné vaut plus qu’un logo “entreprise inclusive”.
Une parole vécue touche plus qu’un plan d’action.
3. Créer des espaces d’échange informels
Les cercles de parole. Les témoignages. Les moments de vérité.
Pas pour régler un problème.
Mais pour dire : “Ici, tu peux exister, même dans ta complexité.”
Des espaces pour que la vulnérabilité ne soit plus un secret.
Mais un levier de lien, d’inspiration, de compréhension.
Ce n’est pas une utopie. C’est un choix de culture.
On peut continuer à gérer les risques, les RH, les carrières… en silos.
Mais on passera à côté d’un gisement immense :
celui des talents qui n’osent pas encore être eux-mêmes.
Parce que la vraie inclusion, ce n’est pas l’intégration des “autres”.
C’est la permission donnée à chacun d’être entier.
Pas parfait. Mais vrai.
Et toi… qu’est-ce que tu caches encore pour rester “professionnel” ?
Quel masque portes-tu par automatisme ?
Qu’est-ce que tu n’as jamais osé dire, même si ça te pèse ?
À quoi ressemblerait ton quotidien si tu n’avais plus rien à dissimuler ?
Ce sont des questions inconfortables.
Mais elles pourraient transformer ta relation au travail. À toi-même. Aux autres.
Et peut-être qu’elles sont le vrai point de départ d’une performance durable et humaine.
Ce que j’apporte aujourd’hui, c’est né de tout ce que j’ai traversé… et de tout ce que j’entends
Je ne parle pas de l’extérieur.
Je parle depuis l’intérieur. Depuis ce que j’ai vécu, et depuis ce que je vis à travers chaque rencontre.
Parce que ce que j’ai traversé – le handicap invisible, le sport, la pression, la reconstruction – me permet aujourd’hui de toucher des sujets que beaucoup n’osent pas nommer.
Et parce que dans chaque intervention, chaque cercle de parole, chaque conférence ou atelier, je vois à quel point les gens ont besoin d’un espace pour être vrais.
C’est pour ça que j’ai créé des formats multiples, pour répondre à des besoins différents :
Des conférences pour inspirer sans filtre et déclencher des déclics.
Des cercles de parole et ateliers introspectifs pour libérer ce qui ne se dit pas.
Des initiations sportives pour reconnecter le corps et l’estime de soi.
Des programmes comme “FINISHER” pour transformer l’effort en fierté.
Des projets plus intimes et puissants, comme les immersions introspectives ou “JeTeMeVois”, pour explorer ce que chacun porte d’unique.
Ce n’est pas un catalogue. C’est une invitation.
Une invitation à créer des espaces où les personnes ne sont pas obligées de se lisser pour contribuer.
Des environnements où la singularité n’est pas un frein, mais un moteur d’équipe.
Des moments où l’émotion, la vulnérabilité, la différence, deviennent des leviers d’engagement et de cohésion.
Parce que je le vois partout :
Dès qu’on ouvre un espace vrai, la parole se libère, les regards changent, et la performance devient vivante.
Et si on en parlait ?
Tu veux en savoir plus sur ce que je propose, sur les formats possibles ou ce que l’on pourrait construire ensemble ?
Tu veux créer un espace de vérité dans ton entreprise, ton équipe, ton école, ton événement ?
Je t’invite à découvrir mes différentes interventions sur
ou à me contacter directement pour qu’on imagine quelque chose qui ait du sens, ensemble.
Parce qu’au fond, tout commence par une conversation.
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